Comme chaque année, nous avons eu le plaisir d’accueillir le Pr. Wei-Hsin CHEN (National Cheng Kung University, Taïwan) à l’IUT d’Épinal.
Il a d’abord rencontré les étudiants du BUT GIM ce 18 juin à 13h30, avant d’animer une conférence passionnante sur la transformation thermochimique de la biomasse.
À travers ses travaux, le Pr. Chen met en lumière le potentiel des déchets de café comme ressources pour produire des matériaux, des combustibles et même des solutions pour la dépollution.
Valorisation du marc de café usagé pour la bioéconomie circulaire
Le café est l’une des boissons les plus populaires au monde, avec une consommation mondiale qui atteindrait, selon, 170,3 millions de sacs de 60 kg pour la saison 2021/2022. La consommation mondiale de café devrait continuer à augmenter. Cette consommation élevée génère une grande quantité de marc de café (SCGs). Le marc de café est un déchet important qui, s’il n’est pas correctement géré sur le site, peut entraîner une pollution de l’environnement. Cependant, grâce à divers processus de conversion ou de bioraffinage, le marc de café peut être transformé en ressources précieuses, telles que des combustibles et des matériaux. La torréfaction est un processus de dégradation thermique à basse température de la biomasse qui, à l’adresse, peut produire des biocombustibles solides (biochar) et des matériaux biosourcés. Après le traitement par pyrolyse, le pouvoir calorifique supérieur (PCS) des SCG, qui est d’environ 22 MJ∙kg-¹, peut encore être augmenté (jusqu’à environ 27 MJ∙kg-¹ avec un mélange d’additifs pendant la pyrolyse), ce qui les rend appropriés comme combustibles de type charbon. Outre l’amélioration du contenu énergétique, les propriétés des GSC sont également améliorées sur le site. Par conséquent, les SCG modifiés peuvent être utilisés pour l’élimination des polluants, tels que les déversements de pétrole marin et les colorants, ce qui permet d’atténuer la pollution de l’environnement. La teneur en carbone des SCG torréfiés de est considérablement augmentée, ce qui en fait des alternatives potentielles au noir de carbone dans les polymères et les mélanges maîtres de, ainsi que des matériaux pour les revêtements de construction et les briques d’isolation de. Lorsqu’ils sont utilisés comme matériaux de construction, le carbone des GSC est séquestré plutôt que d’être émis dans l’atmosphère, contribuant ainsi aux technologies à carbone négatif et à la bioéconomie circulaire.
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